Auteur: Jean-Michel
Delacomptée
Titre Original: Écrire pour quelqu’un
Date de Parution : 16 janvier 2014
Éditeur : Gallimard
Nombre de pages : 184
Prix : 15,90€ 15,11€
Quatrième de couverture : "L'inexprimable bonheur de l'enfance,
celle-ci sublimée peut-être, avec l'immense bonté qu'eurent mes parents pour
moi, c'est ce bonheur trop lourd à surmonter dans le souvenir laissé qui, par
les trouées du temps pour peu que je m'y plonge, me sert de patrie.
L'apaisement des sanglots rend l'ancienne douceur. Elle allège le sentiment
d'exil éprouvé, comme en pension autrefois, quoique d'un poids beaucoup moins
grave, et par intermittence. Elle renaît pour quelques instants, cette douceur
dont on sanglote, épanchant son baume sur une journée entière avant de
s'évanouir avec le sommeil. C'est un fantôme qui revient, mais un fantôme
bienveillant, sans linceul, tout sourire. Néanmoins, le sommeil ouvre des
brèches. Dans En marge des nuits, J.-B. Pontalis, chez qui perçait une
inquiétude aiguë à l'égard de l'éphémère, note que "le rêve est mémoire,
résurrection, par bribes, du passé il nie l'effacement, l'irréversibilité du
temps, conjure l'oubli des morts". Les sanglots sont comme les rêves, une
permanence de la mémoire, conjurant l'oubli des morts. On apprend cela quand on
grandit", Jean-Michel Delacomptée.