Auteur: Erik Orsenna
Titre Original: La fabrique des mots
Date de Parution : 24 avril 2013
Éditeur : Stock
Prix : 15,00€ 14,25€
Quatrième de couverture : « Il y a des histoires qui sont des déclarations
de guerre. Voilà pourquoi, moi, Jeanne, je me suis tue. J’ai préféré attendre
que le temps passe. J’étais petite, à l’époque, dix ans et quelques mois. Mais
l’heure est venue de parler. »
L’ignoble Nécrole a encore frappé. L’objet de sa bataille ? Les mots. Il
y en a trop, beaucoup trop. Pour faire taire tous les incurables bavards, tous
les poètes, tous les chanteurs, tous les raconteurs d’histoires, tous les
amoureux qui disent et redisent leur flamme, tous les humiliés qui protestent,
tous les journalistes qui révèlent et, trouve-t-il, polluent de leurs nuisances
sonores jusqu’à la nuit, Son Excellence le très distingué Président à vie a
édité une liste, pompeusement intitulée « Circulaire VIII.2012.3917 », celle
des trente mots désormais autorisés.
Pour Mlle Laurencin et les élèves de CM2 de l’école Simon-Bolivar, c’est
décidé, la guerre est déclarée. Parmi les escales de cette croisade sur terre
et sur mer bientôt suivie par l’île tout entière, on apprendra comment le
Palais de justice fait les choux gras de deux brasseries aux drôles de
spécialités et ce que le Pays de Tendre dit de l’amour, on découvrira qu’une
salle de classe et un centre de stratégie militaire ne sont pas si éloignés et
qu’une ancienne mine d’or peut renfermer bien plus précieux que le plus
précieux des métaux.
Amis ou ennemis de Jeanne, en campagne ou non contre l’ignorance, on
croisera le chemin d’une petite foule d’êtres et de créatures, parmi lesquels
un élégant, trois jeunes à capuches, des pompiers, un Capitan accablé et très
prolixe en anecdotes, un brochet plus vrai que nature, deux vieilles soeurs
aussi virulentes qu’érudites, un certain M. Henri et, toujours, la furie de
Nécrole…
Plus de dix ans après sa première déclaration d’amour à la grammaire,
Erik Orsenna ne pouvait conclure qu’en explorant la fabrique des mots. Qui les
crée ? D’où viennent-ils ? Comment combinent-ils leurs origines ? A-t-on le
droit d’en inventer de nouveaux ? Si l’anglais domine toutes les autres
langues, nos mots à nous seront-ils réduits à l’esclavage ? À toutes ces
questions, Jeanne répond, une fois de plus, et raconte ses aventures au sein de
cette mystérieuse fabrique.