Le
monde devient de plus en plus petit, ou alors les réseaux sociaux nous
rapprochent les uns les autres chaque jour de plus en plus. C’est bien ce que
vient de nous démontrer une équipe de chercheurs du réseau social Facebook en collaboration
avec l’Université de Milan.
Ils
sont partis de la théorie de Stanley Milgram et Jeffrey Travers, appelé le « phénomène
du petit monde » (appelé aussi effet du petit monde également connu sous le vocable « paradoxe de Milgram » car ses
résultats semblent contraires à l'intuition) est l'hypothèse que chacun puisse être
relié à n'importe quel autre individu par une courte chaîne de relations
sociales. Ce concept donna naissance, après l'expérience du petit monde,
conduite en 1967 par le psycho-sociologue Stanley Milgram, au concept de
« six degrés de séparation ». Celui-ci suggère que deux personnes,
choisies au hasard parmi les citoyens américains, sont reliées en moyenne par
une chaîne de six relations.
Le protocole de la première expérience
de « petit monde », décrite dans un article non-daté et intitulé
« Results of Communication Project », est le suivant :
Milgram envoie 60 lettres à des recrues de la ville d'Omaha dans le Nebraska.
Il leur demande de faire suivre cette lettre à un agent de change, vivant à une
adresse fournie, dans la ville de Sharon dans le Massachusetts. Les
participants pouvaient seulement passer les lettres, de main à main, à des
connaissances personnelles qu'ils pensaient être capable d'atteindre
l'objectif, directement ou via les amis des amis. Bien que cinquante personnes
se soient prêtées à l'expérience, seulement trois lettres arrivèrent à
destination. Le célèbre article de 1967 de Milgram décrit le fait qu'une lettre
ne mit que quatre jours pour atteindre sa destination, mais négligea de
mentionner que seulement 5 % des lettres réussirent à rejoindre leur
cible.
Revenons
quelques instant sur Les six degrés de séparation, théorie établie par
le hongrois Frigyes Karinthy en 1929 qui évoque la possibilité que toute
personne sur le globe peut être reliée à n'importe quelle autre, au travers d'une
chaîne de relations individuelles comprenant au plus cinq autres maillons.
C’est dans
ce cadre que nos chercheurs ont pu définir qu’avec le développement des réseaux
sociaux, notamment Facebook, le degré de séparation moyen pouvait être mesuré
précisément à 4,74. Tandis qu’en France les utilisateurs Facebook ne sont
séparés que de 3 degrés. Chose de plus en plus évidente grâce aux liens
visibles que nous avons avec des personnes que nous ne connaissons pas, les
amis d’amis que nous suggère régulièrement notre réseau social favori.