Titre Original: Un été avec Baudelaire
Date de Parution : 21 mai 2015
ISBN: 978-2849903988
Prix : 13,00 €
Quatrième de couverture : Marcel Proust
se répétait Chant d'automne de Baudelaire : " J'aime de vos longs yeux la
lumière verdâtre/ Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer, Et rien, ni
votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre, Ne me vaut le soleil rayonnant sur la
mer ". Peut-être aucun poète ne nous t-il a laissé autant d'images
durables et de vers mémorables. Il fut le poète du crépuscule, de l'ombre, du
regret, de l'automne. Mais il est l'homme de tous les paradoxes. Il y a
d'ailleurs chez lui une perpétuelle nostalgie du soleil sur la mer, du soleil
de midi en été : "Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ". L'été
pour Baudelaire fut celui de l'enfance. Un été à jamais révolu. Et sa poésie
est aussi la recherche de ce paradis perdu. Moderne et antimoderne, Baudelaire
est d'une certaine manière notre contemporain. Aucun poète n'a mieux parlé des
femmes –; des femmes et de l'amour –; que Baudelaire dans quelques poèmes
sublimes comme La Chevelure ou L'invitation au voyage. Ce fut un homme blessé,
un cruel bretteur, un fou génial, un agitateur d'insomnies. Baudelaire aura été
l'un des plus lucides observateurs de la désacralisation de l'art dans le monde
moderne, lui qui admirait tant la peinture de Delacroix et de Manet. Dandy et
proche des chiffonniers, anarchiste de gauche puis de droite, il fut l'homme de
tous les paradoxes et originalités. En 30 chapitres qui sont autant de diamants
noirs, Antoine Compagnon aborde le réalisme et le classicisme de Baudelaire, le
rôle de Paris et de Honfleur, de la ville et de la mer mais aussi le rire, la
procrastination et le catholicisme. Dans le même esprit qu'Un été avec
Montaigne, " à sauts et à gambades ", Antoine Compagnon nous fait
redécouvrir Les Feurs du malet Les Petits poèmes en proseen nous faisant
partager un Baudelaire inclassable et irréductible.