Auteur: Alma Brami
Titre Original: J’aurais dû apporter des fleurs
Date de Parution : 21 août 2014
Éditeur : Mercure de France
Nombre de pages : 160
Prix : 15,80€
Quatrième de couverture : «N'apporte rien, Gérault, on a tout !» Toujours
cette générosité qui écrase. Ben tiens, c'est vrai, qu'est-ce que je pourrais
bien leur apporter, moi, dans leur foyer parfait ! Une pauvre bouteille de
pinard ? Qui sera bu le nez bouché avant d'entamer les grands crus de leur cave
à vin personnelle. Des fleurs ? Qui se retrouveront dans l'évier, humiliées par
tous les bouquets qui, eux, auront eu le privilège de trôner dans des vases.
Mieux vaut des mains vides et l'honneur sauf, qu'un «oh, mais fallait pas» qui
accable. Fallait pas, vraiment pas, tu nous déranges avec ton cadeau minable,
remporte-le. Je viendrai avec rien. Rien et mon manteau et malgré tout,
peut-être qu'ils auront droit à mon sourire, peut-être, si je suis grand
seigneur. Gérault tente d'offrir une image idéale de lui-même, mais quand on
est seul, au chômage à cinquante ans, ce n'est pas chose facile. Homme empêché,
il s'interdit de dire ce qu'il pense et retient en lui sa colère, sa violence.
Sa voix intérieure prendra-t-elle peu à peu le dessus ? Ironique et tendre,
Alma Brami révèle un personnage lucide, terriblement humain, reflet des travers
de notre société tout entière.