Auteur: Jean-Luc Marty
Titre Original: La mer à courir
Date de Parution : 21 août 2014
Éditeur : Julliard
Prix : 19,00€
Quatrième de couverture : Paul, le Tahitien, débarque en métropole pour
continuer ses études de géographie. L'ami qui a promis de l'héberger n'est pas
à l'aéroport mais a envoyé un proche qui le conduit dans une cité de banlieue.
Paul s'était imaginé habiter Paris. À Tahiti, sa mère lui a confié une
enveloppe contenant un mystérieux livre de bord, comme on en trouve sur les
bateaux. Paul doit le remettre à une jeune fille qu'il ne connaît pas. Elle
s'appelle Virginie. Âgée de vingt-cinq ans, elle vient d'être engagée à la Hub
Media Corporation en tant que journaliste stagiaire. Chaque matin, elle rejoint
un gigantesque immeuble de verre dans une banlieue de la capitale. Paul n'est
pas censé la rencontrer, juste déposer le paquet à l'accueil de l'entreprise de
presse. Mais il est curieux de voir à qui on remettra l'enveloppe. Ni l'un ni
l'autre ne se doutent que le livre de bord se transforme en journal intime.
Celui d'un homme qui a joué un rôle dans leur existence, à des moments
différents. Tout comme ils ne savent pas encore que leur vie va enfin leur
appartenir, au bout d'une longue spirale de confusion et d'errance sur les
rives d'un fleuve, comme une promesse de mer. Au-delà d'une chronique amoureuse
entre deux jeunes gens, Jean-Luc Marty dresse le portrait de deux mondes clos.
Ceux de la cité et de l'entreprise. La première abrite tous les peuples du
monde, avec ses vies de palier, ses solidarités, ses faits divers. Et Paul, le
Tahitien, y accomplit le voyage que les " Français de souche " ne
feront pas. Dans l'entreprise, l'économie mondialisée transforme les métiers et
la presse n'y échappe pas. Virginie peine à accumuler les dépêches et à nourrir
le buzz pour un vague projet de Web magazine, dans un bureau aussi anonyme
qu'une cellule. On assiste tout au long de ce livre à la mise en miroir
d'univers qui se frôlent sans se rencontrer. La Mer à courir est aussi l'occasion
pour l'auteur d'entrer en résonance avec une mélancolie contemporaine, en
s'affirmant comme un écrivain d'aujourd'hui, porté par une écriture qui ne
lâche rien, ni l'épaisseur du réel ni la poésie.