Voici une petite sélection de 6 BD incontournables sur la
Première Guerre Mondiale.
L’Homme de l’année 1917 – Le Soldat Inconnu, Jean-Pierre Pécau,
Fred Duval et Mr Fab
La Grande Guerre brise la vie de deux hommes que tout
séparait, pourtant à jamais liés dans l’enfer des tranchées, Boubacar du pays
Malinké et Joseph, son maître dans les plantations de Côte d’Ivoire. Le premier
y laissera la vie et le second ne trouvera le repos avant d’honorer une
dernière fois son camarade. En 1920, l’occasion s’offre à lui, suite à la
décision d’inhumer un déshérité de la mort sous l’arc de triomphe...
La Guerre des lulus, Régis Hautiére et Hardoc
L'offensive de l'armée allemande au nord-est de la France
jette des milliers de villageois sur les routes. Dans le désordre ambiant,
quatre enfants, Lucien, Lucas, Luigi et Ludwig, sont oubliés lors de
l'évacuation de leur orphelinat. Bientôt, ils se retrouvent isolés derrière la
ligne de front. Livrés à eux-mêmes en territoire ennemi, Ils s'organisent pour
survivre...
Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig sont quatre des pensionnaires
de l'orphelinat de l'abbaye de Valencourt en Picardie. Tout le monde les
surnomme les Lulus. En cet été 1914, lorsque l'instituteur est appelé comme
tant d'autres sous les drapeaux, personne n'imagine que c'est pour très
longtemps. Et les Lulus ne se figurent évidemment pas une seconde que la guerre
va déferler sur le monde finalement rassurant qu'ils connaissent. Bientôt, le
fracas de l'artillerie résonne dans le ciel d'été. Il faut partir, vite. Mais
lorsque la troupe évacue l'abbaye manu militari, les Lulus, qui ont une fois de
plus fait le mur, manquent à l'appel. Sans l'avoir voulu, ils se retrouvent soudains
à l'arrière des lignes allemandes.
Notre mère la guerre, Kris et Maël
Janvier 1915 : trois femmes sont tuées sur le front. Sur
chacune des victimes, une lettre d'adieu, écrite par leur meurtrier. Et si
c'était la guerre elle-même qu'on assassinait ? Après Un Homme est mort et
Coupures irlandaises, le nouveau grand récit de Kris ! Maël: la révélation
exemplaire d'un dessinateur qui joue désormais dans la cour des grands!
Janvier 1915, en Champagne pouilleuse. Cela fait six mois
que l'Europe est à feu et à sang. Six mois que la guerre charrie ses milliers
de morts quotidiens. Mais sur ce lieu hors de raison qu'on appelle le front, ce
sont les corps de trois femmes qui font l'objet de l'attention de l'état-major.
Trois femmes froidement assassinées. Et sur elles, à chaque fois, une lettre
mise en évidence. Une lettre d'adieu. Une lettre écrite par leur meurtrier. Une
lettre cachetée à la boue de tranchée, sépulture impensable pour celles qui
sont le symbole de la sécurité et du réconfort, celles qui sont l'ultime
rempart de l'humanité. Roland Vialatte, lieutenant de gendarmerie, militant
catholique, humaniste et progressiste, mène l'enquête. Une étrange enquête.
Impensable, même. Car enfin des femmes... c'est impossible. Inimaginable. Tout
s'écroulerait. Ou alors, c'est la guerre elle-même qu'on assassine...
Putain de Guerre ! Tardi
Le temps de respirer et de raconter notre guerre aux
petits-enfants n'était pas encore venu. D'ailleurs, aurions-nous envie d'en
causer de cette immonde tuerie, de ce suicide collectif, totalement. Du fond de
nos tombes, on a compris qu'on était là pour un long moment. Les Alboches
n'étaient pas décidés à rentrer chez eux et on était encore assez loin de
Berlin. Pour Noël, la trêve a tourné en fraternisation, surtout entre les
Anglais et les Allemands. Ca partait d'un bon sentiment. Quelques heures à
s'échanger des clopes et des bonbons, avant de retourner chacun dans son trou
pour recommencer à s'entretuer. Moi, tout ce que je comprenais, c'est qu'on
s'installait dans la guerre. à vomir ?
Paroles de Poilus, Collectif
Ils avaient 17 ou 25 ans. Se prénommaient Gaston.. Louis..
René. Ils étaient palefreniers. boulangers. colporteurs. ouvriers on bourgeois,
ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers...Voyageurs
sans bagage, ils durent quitter leurs femmes et leurs enfants. revêtir
l'uniforme mal coupé et chausser les godillots cloutés... Sur 8 millions de
mobilisés entre 1914 et 1918, plus de 2 millions de jeunes hommes ne revirent
jamais le clocher de leur village natal. Plus de 4 millions subirent de graves
blessures... Des mots écrits dans la boue et n'ont pas vieilli d'un jour. Des
dessins chargés d'émotion qui marqueront les esprits. Des témoignages
déchirants qui devraient inciter les générations futures au devoir de mémoire.
au devoir de vigilance comme au devoir d'humanité...
C’était la Guerre des tranchées, Tardi
Cet album consacré, comme son titre l’indique, à la vie dans
les tranchées pendant la Première Guerre mondiale est constitué d’une suite de
récits sans autre relation entre eux que la guerre. Ainsi que l’écrit Tardi
dans sa préface, « il ne s’agit pas de l’histoire de la Première Guerre mondiale
racontée en bande dessinée, mais d’une succession de situations non chronologiques
(…). Il n’y a pas de “héros”, pas de “personnage principal”, dans cette lamentable
“aventure” collective qu’est la guerre.
Rien qu’un gigantesque et anonyme cri d’agonie ».