Titre Original: Après la fin
Date de Parution : 14 novembre 2013
Éditeur : Fleuve Noir
Nombre de pages : 350
Lu : décembre 2013
Prix : 18,50€ 17,58€
Quatrième de couverture : Tiphaine et Sylvain vivent ensemble depuis
presque 20 ans. Ils ont connu des moments merveilleux et ont surmonté main dans
la main des épreuves difficiles. Comme tant d’autres époux… Aujourd’hui leur
couple bat de l’aile et élever Milo, leur fils de 15 ans, n’est pas une partie
de plaisir. Une situation qui pourrait être très classique… Si Milo n’était pas
leur fils adoptif. Si Milo n’était pas le fils de leur ancien voisin David qui
s’est suicidé dans sa propre maison. Si Milo n’était pas le meilleur ami de
Maxime, leur fils, décédé brutalement à l’âge de 7 ans. Si Milo n’avait pas
hérité de la maison de son père dans laquelle vit désormais la nouvelle famille
recomposée. Et si une nouvelle voisine n’était pas venue s’installer
précisément dans leur ancienne maison, de l’autre côté de la haie, avec un
petit garçon de 7 ans… La fin de Derrière la haine nous a tous bouleversés.
Barbara Abel n’en reste pas là. Que deviennent Tiphaine, Sylvain et Milo, ces
trois personnages qui ont vécu l’horreur et qui ont inconsciemment choisi de
s’imposer l’enfer quotidien en restant dans une maison qui a abrité tant de
drames ? Et juste à côté d’une autre maison qui, dès qu’ils en rouvriront la
porte, laissera ressortir tous les fantômes du passé ?
Extrait
Un lundi soir comme tant d'autres. Au commissariat central d'une petite
ville de banlieue, pas loin de Paris, Didier Parmentier, l'agent de permanence,
feuillette son journal. La soirée est calme, à peine une plainte pour tapage
nocturne - alors qu'il n'est même pas 22 heures -, une déclaration de perte de
portefeuille et un début de bagarre dans un bistrot des environs. Encore une
longue nuit qui se profile, avec pour seuls compagnons le crépitement de la
centrale radio et les quelques allées et venues des collègues en patrouille...
Pas grave, Didier a prévu le coup. Il referme le journal et allume son iPad sur
lequel il entame une partie de solitaire. Histoire de se mettre en forme.
Ensuite, il passera aux choses sérieuses : Tetris, Max Awesome et Angry Birds
Friends. Se connectera sûrement sur Facebook pour voir les news et bavarder en
discussion instantanée avec un contact virtuel ou un ami réel.
La sonnerie du téléphone le fait sursauter. Il détourne aussitôt les
yeux de la tablette et s'empare du combiné.
- Commissariat de police, j'écoute !
À l'autre bout de la ligne, une voix de femme, ou plutôt un souffle,
entre anhélation et chuchotement. Ton oppressé, débit saccadé.
- S'il vous plaît, venez vite ! J'ai entendu du bruit en bas et...,
commence-t-elle à la seconde où Didier achève sa formule d'introduction.
Elle s'interrompt, le tourment aux aguets, comme à l'écoute d'une
menace. La voix paraît réellement paniquée. Un murmure asphyxié par l'angoisse.
Un hoquet de terreur. Semble vouloir se faire aussi discrète que possible,
craignant d'être repérée. Et derrière le timbre glacé de la frayeur, il y a la
respiration : courte, serrée, affolée.
Didier perçoit l'urgence du besoin, celui d'être entendue d'abord,
comprise ensuite, rassurée enfin.
- Je vous écoute, madame. De quoi s'agit-il ?
- Il faut venir, maintenant, tout de suite ! Il y a du bruit au
rez-de-chaussée, quelqu'un est entré chez moi et... je suis presque certaine
que c'est ma voisine...
- Votre voisine ? Vous avez des problèmes de voisinage ?
- S'il vous plaît, ne me laissez pas seule ! Elle... Elle est entrée par
le jardin, je crois... Par la porte-fenêtre... Elle me déteste ! Elle m'a déjà
menacée plusieurs fois... Je pense qu'elle veut se débarrasser de moi !
- Restez calme, madame, nous arrivons tout de suite. Donnez-moi votre
nom et votre adresse.
La voix énonce ses coordonnées complètes, manquant céder à la panique
lorsque Didier lui demande d'épeler son nom de famille. Le policier l'exhorte
au calme, tente de la rassurer, lui promet qu'une patrouille sera rapidement
sur les lieux.
- Dépêchez-vous, je vous en supplie ! Et si je ne vous ouvre pas,
défoncez la porte ! ajoute-t-elle dans un souffle.
Mon avis : Dans un premier temps je souhaite
remercier Barbara Abel pour m'avoir fait découvrir l'année dernière Derrière la Haine et qui me permet cette année encore de découvrir son nouveau roman Après
la fin, livre qui est en quelque sorte la suite de Derrière la haine. Mais pas
de panique, il n'est as nécessaire d'avoir lu le premier opus pour lire le
second.
Huit années ont passé depuis le
drame, Milo vit maintenant chez Tiphaine et Sylvain, mais un nouveau drame se
prépare et tout recommence pour une histoire de voisinage.
Il y a souvent un danger dans les
suites, elles ne sont généralement pas aussi bonnes que les premiers opus et
pour le coup Barbara Abel a sut se renouveler pour nous offrir une histoire
terrifiante, des vies qui basculent de la banalité du quotidien à l'enfer de
mort et la haine.
Je ne suis pas le plus grand fan de
thriller en général, mais je dois reconnaitre que Barbara Abel à ce don pour
nous accrocher a son histoire et nous laisser redescendre uniquement avec la
dernière page. Malgré un début peut être un peu lent, je n'ai pas lâché ce
livre, grâce à un chapitrage court, on reste dans l'attente de la suite à
vouloir savoir ce qu'il va bien pouvoir se passer au suivant.
Encore une fois, je remercie Barbara
Abel et les éditions Fleuve Noir pour m'avoir permis encore une fois découvrir
ce nouveau roman. Il ne me reste plus qu'à attendre l'année prochaine pour le
suivant.