Si c'est un homme, Primo Levi



Auteur : Primo Levi
 Titre Original : Se questo è un uomo
Date de Parution : 1958
Éditeur : Pocket
Nombre de pages : 213
Lu : Février 2011
Prix : 5,90€

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Mon avis : Si c’est un homme est un récit autobiographique de Primo Levi écrit entre décembre 1945 et janvier 1947. En 1945, chargé de rédiger un rapport sur le fonctionnement du camp d’extermination d’Auschwitz pour les Alliés, il écrit les bases qui lui serviront à écrire son livre.

L’auteur est arrêté en 1943 en Italie, alors qu’il appartient à un petit groupe de résistants, il est alors fait prisonnier, puis déporté à Auschwitz, il est assigné au camp de Monowitz (Auschwitz III). Dans cet ouvrage, il explique le quotidien des camps, l’organisation interne, avec les Kapos qui sont souvent des prisonniers de droit commun sélectionnés pour leur violence. Primo Levi explique les petit combines du camp pour survire. Il décrit l’humiliation des juifs par les Nazis, cette déshumanisation programmée. On découvre aussi les relations qui existent entre les prisonniers eux même, sujet au final peu souvent abordé. On découvre qu’il est difficile de faire se faire confiance les uns les autres, peur de se faire voler, de se faire dénoncer.
C’est un récit autobiographique très dure, qui laisse des traces, où l’on vient à se demander comment à t-il était possible de mettre en place de tels camps, comment est-il possible de détesté l’homme au point de ne plus le considérer comme tel.
Le sujet de la Shoah est un sujet difficile à écrire, Primo Levi par son style, son écriture réussit avec une jolie plume à nous montrer l’horreur, mais aussi donne espoir, que l’homme petit à petit redevient maitre de lui-même et retrouve son humanité.


Résumé : On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'Holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce. C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur. Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité.