Le Petit Questionnaire de Proust posé à Clélie Avit ~ Le Bouquinovore

Mais que peut bien être le questionnaire de Proust, beaucoup d’entre vous le savent, mais il est fort possible que d’autres l’ignorent, pour cette même raison, je me permettrais de faire un petit rappel avant de rentrer dans le vif du sujet.

Proust découvre ce test à la fin du XIXe siècle, alors qu'il est encore adolescent. Ce jeu anglais datant au moins des années 1860 était nommé Confessions. Celui-ci figure dans un album en anglais de sa camarade Antoinette, fille du futur président Félix Faure, dont le titre original est « An Album to Record Thoughts, Feelings, &c » (un album pour garder pensées, sentiments, etc.). À cette époque, ce genre de jeu est en vogue ; la mode en vient d’Angleterre : les questionnés peuvent y dévoiler leurs goûts et leurs aspirations.

Clélie Avit est née en 1986. Lectrice chevronnée depuis son plus jeune âge, elle a remporté en 2015 le prix Nouveau Talent avec son premier roman Je suis là. Forte de ce succès vendu dans plus de vingt-cinq pays, dont l’Angleterre et les Etats-Unis, elle publie La Saga des Quatre Éléments, une série fantasy de quatre volumes, qui conquit le public young adult. Son dernier roman, L'expérience de la pluie, est paru en mars 2019 aux éditions Plon et semble bien parti pour imiter son précurseur.

Quel est votre principal trait de caractère ?

Je crois que ça pourrait être ma détermination, même si celui qui travaille à côté de moi (mon mari, en l’occurrence) a tout de suite répondu quelque chose me mettant beaucoup moins en valeur !

La qualité que vous préférez chez un homme ?

Je ne trouve pas le terme exact, mais cela se rapproche de cet espèce de pouvoir qu’ont certains à me faire sentir en sécurité sans être sérieux à longueur de temps !

La qualité que vous préférez chez une femme ?

L’empathie, sans équivoque.

Ce que vous appréciez le plus chez vos amis ?

Mes amis me sont précieux. Leur inconditionnelle présence m’est indispensable, ainsi que leur franchise en toutes circonstances.

Quel est votre occupation préférée ?

J’adore la couture. Je confectionne beaucoup de choses pour mes enfants… quand j’en ai le temps !

Quel est votre rêve de bonheur ?

Ou comment plonger dans l’intimité de quelqu’un… Si je veux être parfaitement honnête, mon rêve de bonheur se lie à la fois à ma famille et à mon métier d’écrivain. Je crois tout simplement que j’aimerais pouvoir vivre parfaitement sereinement avec mon mari et mes enfants, à l’abri de tout besoin financier, par mon seul métier d’auteur. Je suis professeur de danse, également, et anciennement professeur de sciences physiques – j’ai lâché cette dernière profession, j’aimerais pouvoir finalement le faire avec l’autre d’ici quelques temps pour pouvoir me consacrer uniquement à ceux que j’aime et à l’écriture. Mais vivre de sa plume implique des succès de taille. C’est un défi quotidien.

Quel serait votre plus grand malheur ?

Ne pas réaliser ce rêve de bonheur ? Non, j’exagère. Pour moi, rien n’est vraiment mauvais. Toute situation a du bon, même si on est dans une galère noire, on apprend de toute façon.

Le pays où vous désireriez vivre ?

La Nouvelle-Zélande !!! Il y a tant de beaux paysages réunis sur cette petite surface. Un petit équivalent de la France, finalement. Ou de l’Europe, même.

Vos auteurs favoris ?

Mon cœur balance… Heureusement que j’ai le droit d’en citer plusieurs ! Déjà, Robin Hobb (L’Apprenti assassin), qui a un talent phénoménal. Terry Goodkind (L’Épée de Vérité), pour le plaisir que j’ai eu à lire ses livres. Ally Condie (Promise), qui a une écriture merveilleuse. Sans oublier J.K. Rowling (Harry Potter) qui m’a juste envoûtée avec sa magie pendant mon adolescence.

Vos héros de romans favoris ?

Cela rejoint mes auteurs préférés, mais du coup, je citerais Kahlan dans la saga de l’Épée de Vérité de Terry Goodkind. Harry Potter et ses acolytes, quels qu’ils soient, ont été de véritables amis durant les années de parution des romans. Et puis, si j’ose, deux de mes propres personnages : Ériana et Setrian, de ma saga de fantasy young adult.

Vos héros dans la vie réelle ?

Mes héros ? J Mon mari, parce qu’il me supporte ! Mes meilleurs amis… pour les mêmes raison ! Et puis les bloggueurs et bloggueuses, booktubeurs et booktubeuses qui font tant pour mes romans. Un héros, ça donne sans retour, et c’est ce qu’ils font.

Vos noms favoris ?

Sans réfléchir : Setrian, le héros de ma série. J’ai même trouvé un dérivé pour mon fils lorsqu’il est né. Et en creusant un peu : Cateline (Kathleen en version originale), peut-être pour une prochaine histoire ?

Le don de la nature que vous voudriez avoir ?

Un don qui existe ? Ou qui n’existe pas ? Parce que dans ce cas, la communication par la pensée m’intéresse beaucoup !

Quelles sont les fautes qui vous inspirent le plus d’indulgence ?

En tout cas pas celles de mon fils de deux ans qui m’en fait parfois voir de toutes les couleurs J Plus sérieusement, les fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence sont celles qui sont reconnues. Elles prennent tout de suite une autre saveur et se transforment en leçons de vie.

Quelle est votre devise ?

Vivre, et croire en ses rêves.

Après ce petit questionnaire de Proust, quelques questions sur votre actualité pour conclure :

Quels sont vos projets actuels ?

Soutenir L’expérience de la pluie, c’est déjà un gros morceau ! Mon éditeur et moi sommes en train de le porter à l’étranger. Je planche aussi sur le prochain roman, écrit au trois quarts, quelque chose de moins doux que L’expérience de la pluie, mais tout aussi poignant, à mon sens. Et puis dans ma tête, ça tourne en même temps sur une série Young Adult car je ne peux pas me détacher de ce public !!!

Que peut-on vous souhaiter ?

Que ces projets aboutissent ? Finalement, souhaitez-moi mon rêve de bonheur, ça résumera tout ! Et puis, s’il se réalise, cela voudra dire que les lecteurs auront eu ce qu’ils veulent : de superbes histoires ! Et ça, c’est le plus important.

Retrouvez la chronique l’expérience de la pluie ici