Auteur: Pierre Lemaitre
Titre Original: Au revoir là-haut
Date de Parution : 22 avril 2015
ISBN: 978-2253194613
Nombre de pages : 624
Prix : 8,60€
Quatrième de couverture : Ils ont
miraculeusement survécu au carnage de la Grande Guerre, aux horreurs des
tranchées. Albert, un employé modeste qui a tout perdu, et Edouard, un artiste
flamboyant devenu une « gueule cassée », comprennent vite pourtant que leur
pays ne veut plus d’eux. Désarmés, condamnés à l’exclusion, mais refusant de
céder au découragement et à l’amertume, les deux hommes que le destin a réunis
imaginent alors une escroquerie d’une audace inouïe… Fresque d'une rare
cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au
revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de
l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants
trop encombrants. Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent,
peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre
compose avec talent la grande tragédie de cette génération perdue.
Mon avis : Si vous suivez un peu mon blog, vous vous êtes rendu compte, que j’ai un
faible pour les romans qui parle de la première ou bien encore de la Seconde
Guerre mondiale, non pas pour le morbide de la situation, mais pour essayer de
comprendre, ce que je ne comprends pas… Le Pourquoi ? Pourquoi en être arrivé
là. Cependant en 2013, je n’ai pas lu « Au revoir là-haut », d’ailleurs, car un
peu peur en général des romans estampillés Prix Goncourt et si mon épouse ne
m’avait pas offert ce livre, je ne sais pas si je l’aurai lu. Ce qui aurait été
une erreur énorme de ma part, car j’aurai perdu la chance de lire une petite
merveille.
Je dois également reconnaitre que je
n’avais jamais lus de romans de Pierre Lemaitre, cependant, je savais que son
registre de prédilection est le polar, avec « Au revoir là-haut » l’auteur
s’essaie avec brio à une littérature beaucoup plus classique, plus picaresque.
De page en page, nous suivons la vie
de trois poilus, une gueule cassée, Eduard Péricourt venant d’une famille
bourgeoise, rejeté par son père pour sa vie d’artiste et son homosexualité. Un
traumatisé, Albert Maillard et un lieutenant sans vergogne, Henri
d’Aulnay-Pradelle, aristocrate sans le sous qui veut par tous les moyens
redorés le blason familial.
Le long de ces 649 pages, nous
allons découvrir comment s’entremêlent la vie de ces trois personnages, comment
Albert et Eduard vont monter une arnaque aux monuments aux morts, comment Henri
profitera du marché public pour l’inhumation des poilus tombés au champ
d’honneur pour s’enrichir et ne voyant ici que gain et profits.
Bien que ce roman fasse 649 pages,
il m’aura fallu que quelques jours pour le lire. J’avais comme marque-page, la carte de visite de mon blog. Comme je l’ai expliqué plusieurs fois, ce
Monsieur, qui est aujourd’hui l’image du Bouquinovore, est aussi mon
arrière-grand-père. Mort en août 1914 en défendant un pont. Chaque fois que je
refermé le livre en glissant le marque-page où j’avais laissé ma lecture,
j’imaginais mon arrière-grand-père dans cette époque que Pierre Lemaitre décrit
si bien.
Comme vous pouvez le comprendre, Au
revoir là-haut, est pour moi en véritable coup de cœur, car coup de maître de
l’année 2015.