La peau sur les os, Stephen King (Richard Bachman)


Titre Original: Thinner
Date de Parution : 1984
Éditeur : Le Livre de Poche
ISBN: 978-2253151548
Nombre de pages : 446
Prix : 7,10 €


Quatrième de couverture : Jour après jour, Billy Halleck perd du poids. Lui qui dépassait allègrement les cent douze kilos n'en fait plus que cinquante-cinq à présent. Et il continue de maigrir, aussi mystérieusement qu'inexorablement, sans que rien ne semble pouvoir empêcher l'issue fatale. De quelle maladie est-il atteint ? Un cancer ? Non, il sait d'où vient le mal... ou plutôt, la malédiction. Tout converge vers ce moment où il a percuté la vieille gitane avec sa voiture, la tuant sur le coup. Jusque-là, aucune véritable séquelle : il était ressorti du tribunal totalement blanchi. Pas étonnant, le juge était de ses amis. C'est cela qui a dû sembler insupportable aux tziganes. Une pareille injustice ne pouvait pas rester impunie. Tôt ou tard, il lui fallait payer

Mon avis : Lire un roman de Stephen King est toujours un régal et en plus lorsque l’auteur signe sous la plume de Richard Bachman, c’est encore plus délicieux.

Comme à son habitude, l’auteur, sous une plume horrifique, fantastique, nous offre une critique acerbe de la société américaine. Billy Halleck a réussi sa vie, avocat de renom, vit avec femme et enfant dans un cottage résidentiel du Connecticut. Il porte d’ailleurs sur lui sa réussite avec son embonpoint.
Un jour, l’accident bête, il renverse et tue une vielle gitane, le procès est éclaire et peu partial, le juge étant un ami et au final, la victime qu’une simple gitane, Billy s’en sort sans la moindre amende ni même réprobation.
Étant donné que la loi des blancs, ne met pas les gitans sur le même piédestal, le vieux gitan décide donc de se rendre justice lui-même en lançant un sort à Billy. Il maigrira jusqu’à en mourir.

Stephen King dans ce roman, dénonce cette justice sur-mesure de la société américaine qui rejette cette communauté gitane. Certes, la manière de se venger du vieux gitan, n’est pas très « morale », mais Billy afin de réparer ce qui est pour lui également une injustice n’y va pas de main morte avec son acolyte Ginelli, un mafieux de premier ordre. Quelle ironie d’ailleurs, de vouloir la justice accompagnée d’un mafieux assassin.

Un livre à lire, a pensé, derrière le côté fantastique, horrifique du roman, il y a réellement une ligne de réflexion, une critique de la société américaine.