Les Fleurs du mal, Le Manuscrit


Titre Original: Les fleurs du mal
Date de Parution : 17 juin 2015
ISBN: 978-2954268774
Nombre de pages : 376
Prix : 189,00 €


Adolescent romantique et torturé, comme tout bon adolescent, je me rappelle avoir lu et relu les Fleurs du mal de Baudelaire une bonne quinzaine de fois, c’est sans hésiter que le manuscrit finira dans ma bibliothèque.

Quatrième de couverture : Charles Baudelaire est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands poètes du XIXe siècle. Les Fleurs du mal est l’œuvre de sa vie.

Il est publié le 25 juin 1857 chez Poulet-Malassis et de Broise. C’est une consécration pour le poète qui, comme en témoignent ses contemporains, aurait terminé la composition de la majeure partie de son sulfureux recueil au début des années 1850.
Avant de donner son « bon à tirer » définitif, Baudelaire retravaille plusieurs fois son recueil.
Il rectifie, se reprend, rature, sollicite l’avis de son éditeur jusqu’à l’épuisement.
 Les épreuves corrigées des Fleurs du mal :


Un document exceptionnel sur les coulisses de l’écriture poétique…
Dans ce document manuscrit inédit, Baudelaire nous apparaît comme un Sisyphe de l’écriture, abandonnant douloureusement l’œuvre de sa vie et cherchant, dans les incessants remaniements de son texte, une forme de perfection esthétique.

Un recueil sulfureux…
Quelques jours après sa sortie, Les Fleurs du mal s’attire les foudres de la presse, notamment du critique du Figaro, Gustave Bourdin. La direction de la Sûreté publique saisit aussitôt le parquet pour offense à la morale publique et religieuse, et aux bonnes mœurs.
En dépit de l’incompréhension à laquelle il se heurte, Baudelaire ne doute pas de l’avenir de son œuvre : il sait que son écriture résistera. En juillet 1857, il écrit à sa mère : « On me refuse tout, l’esprit d’invention et même la connaissance de la langue française. Je me moque de tous ces imbéciles, et je sais que ce volume, avec ses qualités et ses défauts, fera son chemin dans la mémoire du public lettré, à côté des meilleures poésies de V. Hugo, de Th. Gautier et même de Byron. »
Mais, si Les Fleurs du mal resteront, c’est aussi pour cette subordination de la sensibilité à la vérité que Proust reconnaît à Baudelaire. Ainsi, ce n’est pas un hasard si Baudelaire brosse son autoportrait de poète maudit dans Bénédiction, deuxième poème du recueil. D’emblée il prévient son lecteur que le livre est moins un ouvrage élaboré que son journal intime dans lequel il a mis, dit-il, tout son cœur, toute sa tendresse, toute sa religion (travestie), toute sa haine.
Composées essentiellement entre 1841 et 1857, Les Fleurs du mal sont annoncées plusieurs années avant leur parution d’abord sous le titre Les Lesbiennes, puis Les Limbes. Alors qu’une première version du recueil est prête en 1850, le poète n’obtient que très rarement la publication de ses poésies dans les revues. Il en offre en revanche de nombreuses lectures dans les cafés parisiens, ce qui lui permet de gagner une réputation auprès de ses pairs, notamment Th. Gautier et V. Hugo.

Seul manuscrit de Baudelaire…
Estimé 3 millions de francs, les épreuves corrigées sont donc les seules traces manuscrites autour des Fleurs du mal. Elles ont été préemptées par la Bibliothèque nationale de France en juin 1998 lors d’une vente aux enchères chez Drouot, pour de 3,2 millions de francs. Une somme colossale pour ce type de documents.