Babylone Dream, Nadine Monfils


Titre Original: Babylone Dream
Date de Parution : 2 octobre 2014
Éditeur : Pocket
ISBN: 978-2266235966
Nombre de pages : 312
Prix : 6,50 €


Quatrième de couverture : Et ils vivront heureux, jusqu'à ce que la mort les sépare. Ce qui, loin de s'étirer sur des années, devrait prendre entre quinze et vingt minutes, si on s'en tient aux événements récents. Un serial killer semble en effet avoir une dent contre le mariage, et s'amuse à tuer les époux fraîchement célébrés, avec tout le rituel propre à ce genre de malades. Lynch, flic austère, Barn, second couteau et Nicki, profiler habitée, mènent l'enquête. Nos vœux de bonheur les accompagnent. " Un monde loufoque où le rire désamorce l'enfer. " La Marseillaise Cet ouvrage a reçu le Prix Polar de Cogna

Extrait
Le voile de la mariée gisait, déchiqueté, sur le sol ensanglanté, comme les ailes d'un goéland qui se serait fracassé contre un rocher. Du corps, il ne restait que des lambeaux de chairs éclatées, mélangés à des plumes d'oreiller. L'inspecteur Lynch découvrit un bras sous le lit. Avec, au bout, une jolie main aux ongles vernis. Presque une main de poupée. Avant de la glisser dans un sachet en plastique, il constata que l'annulaire était dépourvu d'alliance.

- Elle la portait peut-être à droite, dit Barn.
- T'es futé, pour un flic !

Il haussa les épaules. De toute façon, vu l'état du corps, c'était déjà un miracle d'avoir pu retrouver un bras intact. Quant à l'autre, il devait sûrement être en charpie, comme le reste. Çà et là, des morceaux de robe blanche, tels des pétales parsemés dans la chambre nuptiale, au milieu d'une bouillie rougeâtre. Malgré le mouchoir imbibé d'eucalyptus qu'il s'était plaqué sur le nez, Lynch eut la nausée. Pourtant, depuis le temps qu'il exerçait ce métier, il était blindé. Mais des meurtres comme celui-ci, il en avait rarement vu. À vrai dire, c'était la première fois qu'il se trouvait devant un tel carnage.

Le marié était étendu face au lit, les yeux exorbités, un couteau planté dans le ventre, les mains et les pieds liés derrière le dos. Les secours n'étaient pas arrivés à temps et il avait perdu tout son sang. Le malheureux avait dû assister au massacre de sa femme. Ses paupières avaient été scotchées avec du sparadrap de manière à ce qu'il ne puisse pas les refermer