L'Amour est déclaré, Nicolas Rey

Auteur: Nicolas Rey
Titre Original: L’amour est déclaré
Date de Parution : 7 mai 2014
Éditeur : J’ai lu
Nombre de pages : 154
Prix : 4,50€ 4.28€

Quatrième de couverture : «Camarades lecteurs, amies lectrices, J'avais mis des digues un peu partout. J'avais verrouillé chaque parcelle d'inattendu. Mes jours et mes nuits avaient pris la forme d'un immense principe de précaution. Et puis Maud a débarqué.»
N. R.

Nicolas Rey s'installe dès son deuxième roman, lauréat du Prix de Flore, comme l'un des auteurs les plus doués de sa génération. En 2004, avec Courir à trente ans, vendu à 30 000 exemplaires au Diable vauvert, il obtient la reconnaissance des lecteurs mais aussi celle, unanime, de la critique. Après Treize minutes, Mémoire courte, Un début prometteur, Courir à trente ans et Un léger passage à vide, vendu à 100 000 exemplaires à ce jour, L'amour est déclaré est son sixième livre au Diable vauvert.

Extrait
Sympathie pour le diable

«Salope, j'ai fait.
- N'oublie pas que tu parles à ton éditrice.
- Clara, tu vas m'écouter. J'ai pulvérisé ma vie avec mon dernier bouquin. J'ai perdu l'estime de ma famille et je me suis mis à dos la seule personne valable sur cette planète. Alors, tu arrêtes avec ton histoire de "manuscrit à rendre".»
Elle a allumé son joint de chanteuse de rock alternatif. Depuis qu'elle n'avait plus de jambes, elle était très belle dans son fauteuil roulant. Elle avait dix-huit crédits sur le dos. Elle s'était endettée sur ses fonds propres. Elle n'était pas du genre à faire les choses à moitié. Je l'imaginais sans maison du jour au lendemain, sans voiture, obligée de vendre ses chevaux. Elle m'a montré son genou. C'était bourré de vis et de plaques de fer.
«Très bien Clara, tu veux un bouquin. Dans trois mois, je te file un truc d'histoire sur la guerre d'Indochine avec une longue dédicace pour remercier Wikipédia.
- Nicolas, continue à raconter ta vie. T'es bon qu'à ça.»
J'avais 39 ans, des impôts à payer et un appartement à rembourser. J'avais un fils aussi. Bref, je n'avais plus vraiment le choix.