Auteur: Audren
Titre Original: Ma grand-mère m’a mordu
Date de Parution : 24 janvier 2014
Éditeur : L’école des Loisirs
Nombre de pages : 55
Prix : 6,50€ 6,18€
Quatrième de couverture : Marcus s'est fait mordre par sa grand-mère. Elle
a voulu regarder «Des chiffres et des lettres» à la télé. Mais il a refusé de
changer de chaîne tant que son film n'était pas fini. Alors elle a essayé de
lui arracher la télécommande des mains et il a résisté. Elle l'a mordu. On peut
encore voir la trace des dents sur son poignet. Pourtant, personne ne le croit.
Une grand-mère, ça ne mord pas ! lui répondent les adultes.
La preuve que si ! En plus, sa grand-mère n'est même pas grondée pour ce
qu'elle a fait.
Sa copine Fleur est la seule à le comprendre. Elle aussi a une
grand-mère «totalement abominable». Elle propose à Marcus de faire partie des
VMV, l'association des Victimes des Mêmes Violentes. Leur devise : Oeil pour
oeil, dent pour dent...
Mini-questionnaire de Proust
Le principal trait de mon caractère : La volonté.
Ce que j'apprécie le plus chez mes amis : Leur humour, leur générosité.
Mon principal défaut : L'exigence.
Mon occupation préférée : Aimer.
Mon rêve de bonheur : Oublier que le malheur nous attend forcément
quelque part.
Ce que je voudrais être : Toujours en bonne santé.
La qualité que je désire chez un homme : Que sa peau sente bon.
La qualité que je préfère chez une femme : L'intelligence.
Ce que je déteste par dessus tout : La radinerie, l'économie, la
routine, l'étroitesse et l'amertume.
La couleur que je préfère : Le rouge Shangai.
L'oiseau que je préfère : L'oiseau migrateur.
Mes héros dans la vie réelle : Rosa Park, Erin Brokovitch, Martin Luther
King, les cosmonautes.
Mes noms favoris : les noms de ville comme Sydney, Jakarta, Djibouti,
London, Roma.
Le don de la nature que je voudrais avoir : Le don de guérisseur.
Comment j'aimerais mourir : Heureuse
L'état présent de mon esprit : Je déteste penser à l'avenir et je viens
d'y penser.
Ma devise, j'en ai 3 :
A ceux qu'on aime, il faut tout donner
Et Point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage (Périclès)
Et Fonce et amuse-toi, Audren ! La vie est courte.
Extrait
Le mois dernier, ma grand-mère m'a mordu. Ce n'est pas un mensonge. On
pouvait voir la trace de ses dents sur mon poignet. Pourtant personne ne m'a
cru.
- Mais enfin, Marcus, une grand-mère, ça ne mord pas ! me répétaient les
gens.
Et ils éclataient de rire.
- Le jour où ma mère mordra quelqu'un, les poules auront des dents, me
dit mon père le lendemain de l'incident.
- Mais Grand-mère n'est pas une poule ! Elle a déjà des dents !
répondis-je.
Mon père partit dans un fou rire tel qu'il était impossible de reparler
de mon problème. Dès que j'essayais de lui dire que Grand-mère m'avait bel et
bien mordu, il rétorquait en riant :
- Mais Grand-mère n'est pas une poule ! ! ! Ah, ah, ah !
Je finis par pleurer. Je pleurais souvent depuis que Maman n'habitait
plus avec nous.
- Un papa devrait toujours comprendre son fils, murmurai-je en
sanglotant.
Des larmes tièdes glissèrent sur mes joues. Je les recueillis sur le
bout de ma langue. A force d'accumuler les petits chagrins, j'avais appris à
aimer le goût de ma tristesse.
Papa me prit sur ses genoux et observa consciencieusement mon poignet.
- C'est Flavien qui t'a mordu, n'est-ce pas ? Et tu ne veux pas le dire
pour ne pas le faire punir, c'est ça ?
Mon père passait son temps à refaire mon histoire à sa façon sans jamais
tenir compte de ce que je lui disais. Il ponctuait ses phrases de «n'est-ce pas
?» et de «c'est ça ?» mais il n'écoutait pas ce que je répondais à ses
questions, qui étaient en fait des affirmations. Il
m'agaçait.