Auteur: Georges Perec
Titre Original: Quel petit vélo au guidon chromé au fond de la cour ?
Date de Parution : 9 janvier 2014
Éditeur : Denoël
Nombre de pages : 96
Lu : Février 2014
Prix : 9,90€ 9,41€
Quatrième de couverture : Richard Bohringer est un grand admirateur de
Georges Perec. C’est avec la fougue et l’amour des mots qu’on lui connaît qu’il
présente l’auteur de cette fantaisie littéraire. En France pendant la guerre
d’Algérie, Henri Pollak, maréchal des logis le jour et artiste bohème le soir,
et sa bande de Montparnasse se mettent en quatre pour faire réformer un
camarade de caserne. Les idées fusent et on s’assied avec délectation à la
table de ces joyeux compères. Ce court roman savoureux est truffé de figures de
style. Un tour subtil de Perec, génial explorateur de la langue, pour parler du
conflit qui occupe alors la scène politique. C’était un mec, il s’appelait
Karamanlis, ou quelque chose comme ça : Karawo ? Karawasch ? Karacouvé ? Enfin
bref, Karatruc. En tout cas, un nom peu banal, un nom qui vous disait quelque
chose, qu’on n’oubliait pas facilement.
Mon avis : Avec la collection Empreintes, les
éditions Denoël souhaitent faire redécouvrir des trésors de littératures que
possède la maison d'édition. La nouvelle collection Empreinte a pour vocation
de remettre en avant ces textes littéraires avec le sentiment de lecture d'une
personnalité inattendue. Comme le conseil de lecteur à un autre, quelques mots
pour raconter la découverte d'un auteur.
Et c'est richard Bohringer qui m'a
permis de découvrir ce texte de Georges Perec. L'histoire en soit est assez
simple, Henri Pollak, maréchal des logis et ses amis de Montparnasse cherchent le
moyen de faire reformer un camarade de caserne pour qu'il ne parte pas faire la
guerre en Algérie
Et c'est avec ce contexte difficile
et compliqué de la Guerre d'Algérie que Georges Perec nous offre un véritable
trésor de littérature, en lisant ce texte court, l'on peut apprécier comment
Georges Perec joue avec les mots avec une virtuosité incroyable.
Pour vous donner une idée de
l'écriture que nous offre Georges Perec dans ce texte, je vous laisse un court
extrait qui j'en suis sûr vous donnera envie de dévorer ce texte comme je l'ai
fais moi-même.
« Que lui, Pollak (Henri), maréchal des logis natif de Montparnasse,
il avait un pote qui s’appelait Karaschmerz et qu’il (karaschmerz, mais Pollak
Henri aussi, et tout le monde : à cet âge, c’est normal) avait une fille
dans la peau et qu’il (toujours Karaschmerz) manifestait une indifférence
notoire et nononstant sympathique vis-à-vis du différend qui opposait l’avenir
de la France, d’une part, et quelques ramassis de troublions et de
droit-commun, d’autre part, et qu’il (Karaschmerz again) avait manifestait le
désir de demeurer en France à se la couler douce dans les bras de celle qu’il
avait dans la peau, au lieu de s’en aller batifoler dans les djebels… »
Merci aux éditions Denoël pour m’avoir permis de découvrir ce petit
bijou de littérature et cette nouvelle collection "Empreinte" qui nous proposera 6 titres
par an…