Auteur: Michel Rostain
Titre Original: Le fils
Date de Parution : 5 janvier 2012
Nombre de pages : 150
Prix : 6,10€ 5,80€
Quatrième de couverture : Le Fils est mort. Méningite
foudroyante. Et rien ne prédispose à la mort d'un enfant. Tout est perdu, d'un
seul coup. Tout s'éteint. On traque le moindre signe, une odeur, une image ; on
décortique le moindre souvenir. Cette expérience tragique, Michel Rostain en a
fait un livre. Et prête sa plume, sa voix, son "je" à celui qui n'en
a plus. Celui qui voit tout, sait tout. Qui sait la douleur et les pleurs, le
vide, l'immense chagrin de ceux qui restent. Et raconte sa vie, sa courte vie
de jeune homme. Avec tendresse, amour, pudeur, humour, le Père se coule dans
les habits du fils, relit, réécrit leur vie commune, de l'autre côté du voile.
Et lui redonne un souffle. Du deuil à la lumière…
Mon avis : Lion, jeune homme de 21
ans meurt d’une méningite foudroyante et devient le narrateur de cette
histoire. L’histoire de sa propre mort, du processus de deuil de son père.
Comme l’indique le quatrième de couverture, il s’agit
bien de la dure expérience qu’a vécu l’auteur. Il nous parle à travers de son
fils de sa douleur de père qui vient de perdre son enfant, les souffrances, les
doutes et les regrets.
Avec une grande pudeur, sans aucun voyeurisme, nous
souffrons avec lui, pour le malheur qui l’a touché sans avertir.
Avec une plume magnifique emplie de tendresse,
l’auteur nous parle d’un thème dur, que peut être la perte d’un être cher.
Plus d’une fois les larmes ont coulé sur mes joues, plus
d’une fois ce texte m’a rappeler la disparition de mes propres parents.
Et il est étrange de se rendre compte que les
sentiments que l’on peut ressentir sont les mêmes, nous passons au final tous
par le même processus.
Il est tellement facile de s’en rendre compte après
sur le moment notre vie s’écroule, mais comme le fait remarquer l’auteur, la
vie continue, nous suivons avec un vide, mais nous continuons notre chemin.
Sans jamais oublier nos êtres aimés qui ont disparu.
Je sais que cela n’est pas forcément le plus évident,
mais j’invite les personnes qui vivent ou ont vécu la même chose de lire ce
livre.