Auteur: Jean d’Ormesson
Titre Original: Un jour je m’en irai sans avoir tout dit
Date de Parution : 22 août 2013
Éditeur : RobertLaffont
Nombre de pages : 264
Prix : 21,00€ 19,95€
Quatrième de couverture : Une randonnée dans la beauté du monde.
Non pas suite mais peut-être complément du précédent roman, ce livre-ci
se décline en trois parties et chacune correspond à une question ou à un
constat que tout esprit un peu affuté pose.
Un roman de société : « Tout passe. » Nous vivons une époque de
transition, les livres, la famille, les moeurs, les frontières, les monnaies
jusqu'à la religion. Tout se sait puisque, par la Toile, chacun est
immédiatement informé du sort de tous. Pour illustrer ce propos, se déroule une
histoire sentimentale contemporaine ou un bouddhiste milliardaire et communiste
fait irruption dans une famille traditionnelle.
Un roman d'amour : « Rien ne change. » Un écrivain cherche sa voie et il
ne s'en sort que par l'amour d'une femme, Marie. Il se donne à elle qui le rend
à lui-même. L'amour est plus important que la littérature et que tout le reste.
Il ne consiste pas à se regarder dans les yeux mais à regarder le monde
ensemble. Le spectacle du monde entraîne leur étonnement et leur admiration,
qui sont à la racine de toute connaissance. Le roman de société s'est changé en
roman d'amour, qui lui-même va se changer en roman de l'univers.
Un roman de l'univers : « Il y a au-dessus de nous quelque chose de
sacré. » Au grand-père – désormais classique – de l'auteur, à Pama le
bouddhiste, à Marie, s'ajoute Dieu comme un des principaux personnages du
livre. Car comment peut-on parler d'autre chose que de Dieu ? Suit une petite
histoire de l'humanité par ceux qui l'ont pensée et faite : les philosophes et
les scientifiques. Un combat s'est engagé entre Dieu et la science. La position
de l'auteur, catholique et agnostique, est de laisser ses chances à Dieu.
Ce livre est aisé et profond. On y retrouve ce qui a fait le succès des
précédents ouvrages : la foi en la littérature, l'importance des sentiments,
l'absence d'illusions, le goût du bonheur, la recherche de la vérité. Le tout
comme soulevé par la grâce d'un style et d'une écriture ailée.