Auteur: Nicolas Rey
Titre Original: L’Amour est déclaré
Date de Parution : 13 Septembre 2012
Éditeur : Au diable Vauvert
Nombre de pages : 183
Lu : Novembre 2012
Prix : 17,50€ 16,63€
Quatrième de couverture : Sympathie pour le diable
«Salope, j'ai fait.
- N'oublie pas que tu parles à ton éditrice.
- Clara, tu vas m'écouter. J'ai pulvérisé ma vie avec mon dernier
bouquin. J'ai perdu l'estime de ma famille et je me suis mis à dos la seule
personne valable sur cette planète. Alors, tu arrêtes avec ton histoire de
"manuscrit à rendre".»
Elle a allumé son joint de chanteuse de rock alternatif. Depuis qu'elle
n'avait plus de jambes, elle était très belle dans son fauteuil roulant. Elle
avait dix-huit crédits sur le dos. Elle s'était endettée sur ses fonds propres.
Elle n'était pas du genre à faire les choses à moitié. Je l'imaginais sans
maison du jour au lendemain, sans voiture, obligée de vendre ses chevaux. Elle
m'a montré son genou. C'était bourré de vis et de plaques de fer.
«Très bien Clara, tu veux un bouquin. Dans trois mois, je te file un
truc d'histoire sur la guerre d'Indochine avec une longue dédicace pour
remercier Wikipédia.
- Nicolas, continue à raconter ta vie. T'es bon qu'à ça.»
J'avais 39 ans, des impôts à payer et un appartement à rembourser.
J'avais un fils aussi. Bref, je n'avais plus vraiment le choix.
Mon avis : Nicolas Rey, c’est un peu comme
Beigbeder en moins bien. Mais quand même dans la série je fais du Beigbeder
sans être Beigbeder, Nicolas Rey est l’auteur qui s’en sort le mieux. La preuve
est que depuis son roman « Un léger passage à vide », je lis ces
romans, vous me direz « un léger passage à vide » fut son dernier
roman avant « L’Amour est déclaré ».
Ce roman court, 183 pages écrit en
grosses lettres, est un roman qui semble être plus ou moins autobiographique d’un
Bobo parisien, divorcé, ancien toxico, amoureux des femmes et de sa nouvelle
compagne Maud.
Le livre est un peu confus, mais se
lit avec plaisir. Il est entrecoupé de conseil a son fils, lui expliquant que
la vie n’est pas si rose et surtout les relations amoureuses.
Ce n’est certainement pas le livre
de l’année, cependant j’ai bien aimé le style franc parlé de l’auteur. On ne
lit pas de la grande littérature, mais Nicolas Rey semble écrire comme il
parle, ce n’est pas si mal de temps en temps. Il fait preuve d’une ironie qui
peut déplaire mais qui pour ma part m’a fait rire.
Ainsi que malgré une grande part de
critique qui parcourt mon avis sur ce roman, il est clair que je serai présent
à la sortie du prochain livre que j’espère ne tarera pas autant que celui-ci.