
Cette théorie est
considérée comme n'ayant aucun fondement par la communauté scientifique, car
les éléments archéologiques prétendument inexpliqués ont le plus souvent une
explication rationnelle déjà exposée par les archéologues. Par exemple, la
technique de fabrication des géoglyphes de Nazca peut aujourd'hui être
expliquée par des procédés strictement humains. Jean-Pierre Adam, dans un de
ses ouvrages, explique que la construction de la grande pyramide ne repose pas
sur un savoir étranger à l'espèce humaine mais bien sur les techniques de
l'époque.
La théorie repose sur
les hypothèses suivantes :
Les civilisations
anciennes (égyptienne, maya, andines, etc.) n'auraient pas possédé les
connaissances nécessaires pour réaliser certaines de leurs constructions ou
productions.
Des éléments des textes
anciens donneraient des indices d'une présence extraterrestre : certains
personnages masqués présents sur des fresques anciennes représenteraient des
astronautes, d'autres éléments représenteraient des ovnis ou des pistes
d'atterrissage.
Les extraterrestres
auraient influencé le développement des civilisations, en enseignant aux
Terriens l'agriculture, l'écriture, etc., voire en altérant l'ADN humain pour
favoriser l'évolution vers une espèce plus intelligente. On rejoint ici la
théorie du dessein intelligent extraterrestre, que l'on retrouve dans plusieurs
mouvements religieux ou sectaires comme le mouvement raëlien avec les Elohims,
ou chez Jean Sendy, selon qui la Bible évoque le peuple des Élus (Elohims)
venus sur Terre dans leurs roues de lumière (Weidorjes).
Les peuplades
primitives, face aux extraterrestres, auraient considéré que ceux-ci étaient
des dieux.
Selon Erich von Däniken,
le culte du cargo est un exemple contemporain de croyances religieuses issues
d'une culture tribale confrontée à une civilisation technologiquement avancée.
Dans le cadre de cette
théorie, les géoglyphes de Nazca, au Pérou, sont notamment considérés comme une
piste d'atterrissage pour les extraterrestres, ou bien une sorte de message
envoyé par la population locale aux extraterrestres.
Les critiques :
Les théories des anciens
astronautes sont cependant critiquées pour plusieurs raisons :
Elles portent sur des
œuvres passées un regard biaisé, ce qui peut mener à des erreurs
d'interprétation. Ainsi, l'historien de l'art italien Diego Cuoghi a publié sur
internet une étude rationalisant la présence d'éléments de tableaux anciens
pouvant être interprétés comme des OVNI ou des objets modernes.
Elles tendent à
sous-estimer l'ingéniosité de nos ancêtres et à préférer des explications «
surnaturelles » (dans le sens où elles se basent sur l'intervention
d'extraterrestres) à celles proposées par les historiens. Par exemple, malgré
l'existence de multiples théories « rationnelles » expliquant la construction
des pyramides, il arrive encore fréquemment qu'une aide extraterrestre soit
mentionnée dans le cadre de théories des anciens astronautes.

Ce fait n'empêche
cependant pas des sectes tels que le mouvement raëlien d'affirmer que l'être
humain a été créée par des extraterrestres.
Il n'existe à l'heure
actuelle aucune preuve reconnue de la théorie des anciens astronautes,
cependant, il n'est pas non plus possible de prouver que des extraterrestres
n'ont jamais visité la Terre : il est en effet plausible qu'ils n'aient laissé
aucune trace de leur passage, que celles-ci n'aient pas encore été découvertes
ou aient été mal interprétées.
Les partisans de la
théorie des anciens astronautes avancent souvent que le milieu scientifique —
et archéologique en particulier — est trop conservateur pour oser envisager
sérieusement cette hypothèse, craignant qu'elle ne remette en question
l'Histoire telle qu'elle est connue et enseignée.