Recuerdos de la Guerra Civil Española, George Orwell


Auteur: George Orwell
Titre Original: Looking back on the Spanish War
Date de Parution: 1942
Editeur: Debate
Nombre de page:  147KB
Langue: Espagnol
Lu: Janvier 2012
Prix : 1,49€

Voici un texte qui est venu nourrir mon Kindle, malheureusement je n’ai pas trouvé la version française de ce texte visionnaire et plein de réflexion sur son temps. N’étant pas un fin lecteur de la langue de Shakespeare, je me suis donc naturellement tourné vers la langue de Cervantes.
Ce texte semble avoir était publié dans un premier temps à la suite d’Hommage à la Catalogne mais à disparut aujourd’hui.
Je suppose que la majorité d’entre nous savons qu’Orwell participa à la Guerre Civile Espagnole, 1936, alors que fait rage la Guerre d’Espagne qui met aux prises les républicains avec la tentative de coup d'État militaire menée par le « Caudillo » Francisco Franco, Orwell et son épouse rejoignent, par l’intermédiaire de l’ILP (Independant Labour Party), les milices du POUM (Parti Ouvrier d’Unification Marxiste..
Orwell, à son arrivée à Barcelone est fasciné par l'atmosphère qu'il y trouve : lui qui l'année précédente se désolait de ne pouvoir rompre la barrière de classe qui sépare le bourgeois qu'il est de ces prolétaires qu'il était allé rencontrer, empêchant toute rencontre véritable entre les uns et les autres, découvre une société dans laquelle cette barrière, à ce qu'il lui semble, est en train de s'effondrer. Après avoir passé quelque temps sur le front d’Aragon, Orwell retourne à Barcelone, où il participe aux « troubles de mai » qui opposent les forces révolutionnaires au gouvernement catalan et au PSUC (Pati Socialiste Unifié de Catalogne) et qui verront la victoire de ces derniers. Il retourne au front où il est blessé à la gorge. Démobilisé, contraint de quitter clandestinement l'Espagne pour ne pas être arrêté (le POUM, dénoncé comme un « parti fasciste » par la propagande du PSUC, est déclaré illégal le 16 juin 1937), Orwell et son épouse gagnent la France, d'où ils rejoignent l'Angleterre.
En 2011 pour la commémoration des 75 ans de la Guerre civile Espagnole a été publié Recuerdos de la Guerra Civil Española de George Orwell  un document d’une énorme valeur historique et littéraire dans lequel l’auteur narre ses jours sur le front espagnol et parle d’un temps que nous ne devrions pas oublier.
Recuerdos de la Guerra Civil Española fut publié en 1942, en pleine apogée du nazisme et peu après la victoire des troupes franquiste.
Dans ces quelques pages Orwell exprime son inquiétude face à la rapide expansion du totalitarisme en Europe, inquiétude qui marquera l’ensemble de son œuvre. Dans ce texte il dénonce la manipulation de la véritable Histoire et se demande se que pourront bien conaître les générations futures.

Unas semanas después, estando en el frente, tuve un altercado con un hombre de mi sección. Yo era cabo por entonces y tenía doce hombres a mi mando. Estábamos en un periodo deinactividad, hacía un frío espantoso, y mi principal cometido era que los centinelas estuvieran despiertos y en sus puestos. Cierto día, un hombre se negó a ir a determinado puesto, que según élestaba demasiado expuesto al fuego enemigo, cosa que era cierta. Era un individuo débil, así que lo cogí del brazo y tiré de él. El gesto despertó la indignación de los demás, porque me da lasensación de que los españoles toleran menos que nosotros que les pongan las manos encima. Al instante me vi rodeado de hombres que me gritaban: «¡Fascista! ¡Fascista! ¡Déjalo en paz! Esto no es un ejército burgués. ¡Fascista!», etcétera. En mi mal español, les expliqué lo mejor que pude que las órdenes estaban para cumpirlas. La polémica se convirtió en una de esas discusiones tremendas mediante las que se negocia poco a poco la disciplina en los ejércitos revolucionarios. Unos decían que yo tenía razón; otros, que no. La cuestión es que el que se puso de mi parte de forma más incondicional fue el joven de tez morena. En cuanto vio lo que pasaba, se plantó en medio del corro y se puso a defenderme con vehemencia. Haciendo aquel extraño e intempestivo gesto hindú, repetía sin parar: «¡No hay un cabo como él!». Más tarde solicitó un permiso para pasarse a mi sección.¿Por qué me resulta conmovedor ese incidente? Porque en circunstancias normales habría sido imposible que se restablecieran las buenas relaciones entre nosotros. Con mi afán por reparar la ofensa no sólo no habría mitigado la acusación tácita de ladrón, sino que a buen seguro la habría agravado. Un efecto de la vida civilizada y segura es el desarrollo de una hipersensibilidad que acababa considerando repugnantes todas las emociones primarias. La generosidad es tan ofensiva como la tacañería; la gratitud, tan odiosa como la ingratitud. Pero quien estaba en la España de 1936 no vivía en una época normal, en una época en la que los sentimientos y detalles generosos surgían con mayor espontaneidad.